Le Canada est la terre promise de l’aventure, de la nature à l’état pur. Pour un peu de thrill (yep, il faut bien se mêler à la culture anglo-saxonne), nous montons vers le nord, en direction du Saguenay et de sa ville emblématique – Bergeronnes – à la recherche de la baleine perdue.
Bergeronnes – mais vous aviez compris
Depuis notre point de départ, il faut prendre le bateau-taxi, voiture à l’arrière, affronter le vent et admirer des paysages de toute beauté, ce qui en soi, sent déjà l’aventure. Voici donc Bergeronnes, lieu de villégiature des dames baleines en été.
Traversée pour Tadoussac-Bergeronnes
On arrive au camping, situé en plein croisement du fleuve St-Laurent et de la rivière Saguenay, haut lieu de trafic baleinier. On s’est documenté sur les bêtes et on est plutôt calés. La nuit, on se fait des films : tiens, je crois que j’ai entendu une baleine ! A moitié éveillés toute la nuit, on est comme des enfants attendant le Père Noël (le verre de lait en moins) et on se raconte des histoires. Le lendemain, on se rend compte que c’était un bateau (et on apprend un peu bêtement, qu’à part son souffle, imperceptible d’où on était, la baleine ne fait pas de bruit). Gros fail.
Montage de tente galère – classique
Double fail : au réveil, on se précipite en dehors de nos tentes à moitié éventrées par le vent, pour se rendre compte… qu’on n’y voit goutte (non, je n’ai pas 80 ans). Un brouillard à couper au couteau, voire à la machette, monte sournoisement, comme pour nous dire « non, vous ne les trouverez jamais, mouhahaha » – didascalie rire démoniaque.
Le début du fail en question
Dépités, on se rend quand même au point de rendez-vous en espérant que ça se lève. On y croit jusqu’au bout, surtout que le capitaine en direct live de sa bicoque nous informe qu’il a croisé de bonnes grosses baleines et un paquet de bélugas le matin même. Mais le verdict tombe : le démon brouillard a gagné.
La poisse
Qu’à cela ne tienne, on retente le coup le lendemain, c’est pas un petit brouillard bretonnant qui va nous tenir tête ! Après quelques heures de voiture (l’itinéraire prévu étant un peu bouleversé), c’est le grand soleil.
On enfile nos costumes rouges de cosmonautes de mer difformes et on monte dans le bus scolaire direction l’embarcadère.
Élégance et raffinement
A bord d’un gros zodiac de 15 personnes, on part affronter les vagues. Les vagues ? Que dis-je ? Les creux ! Forcément, si le brouillard est parti, c’est que le vent l’a chassé. On passe deux heures en mer, tels des Moby Dick à la chasse, harpons appareils photo à la main. Le capitaine maintient le suspens et nous informe des évolutions et de ce qu’il perçoit avec ses yeux de vieux loup de mer. On distingue quelques phoques et puis soudain, un aileron ! Et encore, et encore ! Sauf qu’il faut être du bon côté du bateau. Le temps de se retourner et c’est raté. On laisse vite tomber les appareils (amateurs).
Moby Dick version XXIe siècle
Mais on les suit à la trace et on s’en met plein les mirettes. En les pourchassant, on en voit une de près, qui nage en surface et qui se met à souffler. Le souffle de la baleine et son bruit sont impressionnants. Le petit nez de notre ami rorqual se trouve sur sa tête et lorsqu’il évacue l’air, de la condensation se crée, d’où l’impression qu’il crache de l’eau (la minute culture fait son retour).
Mission accomplie : un estomac en piteux état, des haut-le-cœur, pas de saut de rorqual ni de baleine bleue, mais de belles émotions et un aprem’ super fun les chums ! La nature est imprévisible et c’est ce qui fait tout son charme !
*Pour le titre, voir le bouquin d’Ernest Hemingway, Le vieil homme et la mer (oui j’avoue , ce n’est pas de moi).
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[…] ainsi qu’après la défaite épique des baleines à Bergeronnes, nous reprenons la route dans le brouillard et avec des tronches de déterrés. Puisque nos plans […]
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[…] quitte le Saguenay et nos gros cachalots et on pousse un peu plus loin direction un parc national version mini : le parc national de la […]
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